Doublé Unesco pour le Doubs
Le premier est un joyaux de l'architecture utopiste. Le second un chef-d'oeuvre militaire signé Vauban.
Deux monuments que l'Unesco a inscrit à son patrimoine pour leur gigantisme et le témoignage qu'ils apportent d'une incroyable inventivité. Ce classement consacre deux architectes de génie qui ont gravé l'histoire du Doubs dans la pierre.
6 villes stylées
Quand Besançon affiche l'exhubérance de ses façades en pierres bleues et jaunes de Chailluz, Montbéliard dévoile un concept de cité plus alémanique hérité des Ducs de Wurtemberg. A Pontarlier et Morteau, les bâtisses épaisses sont conçues pour affronter les hivers du Haut-Doubs alors qu'Ornans a posé ses maisons sur les eaux scintillantes de la Loue. Enfin, Baume-les-Dames, plus discrète évoque un passé abbatial et Renaissance méconnu.
Aucune de ces villes ne se ressemble, c'est bien là toute l'expression d'une histoire complexe à explorer sans modération.
Les clochers comtois
C'est la première chose qu'on remarque quand on explore la destination Doubs. Ils sont partout et ils sont tellement emblématiques qu'ils se signalent sur les grands panneaux touristiques de l'autoroute A36.
Les clochers à bulbe ou à l'impériale rivalisent de couleurs et contrastent avec la sobriété de leurs façades. Mais ne vous y fiez pas ! Beaucoup de ces édifices religieux cachent bien des trésors qui témoignent de la ferveur catholique qui anima le Doubs.
Découvrir
Le Temple Saint-Martin
à Montbéliard
Enclave protestante en terre catholique, le Pays de Montbéliard recèle un trésor cultuel d'exception, hérité de son identité wurtembourgeoise.
Erigé au 17e siècle par l'architecte souabe Heinrich Schickhardt, c'est un vaisseau luthérien unique en son genre. Le Temple Saint-Martin, le plus ancien édifice de "la Réforme" de France, pour la petite histoire, de rentrer au grand loto du Patrimoine.
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L'architecture rurale
Les fermes comtoises, emblématiques du Haut-Doubs, sont taillées pour affronter les grands froids du Haut-Doubs.
On les repère tout de suite à leurs immenses cheminées côniques appelés "tuyé" qui servaient à fumer les saucisses. Ces plantureuses bâtisses séculaires témoignent d'un sens aigû de l'adaptation climatique et sont à l'image du tempéramment des montagnons batisseurs : prévoyants, généreux et pragmatiques.
Les fermes traditionnelles comtoises étaient des lieux de vie en autarcie. L'hiver venu, bien au chaud derrière leurs murs, sont nés les savoir-faire encore bien vivants de l'horlogerie, des fromagers et des maîtres de la salaison.
Pour découvrir l'ingéniosité des paysans batisseurs, partez à la découverte des conservatoires de l'habitat rural comtois.